quarto 77

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Revista Belga de psicoanalisis de orietacion lacaniana

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    Les effets de la sexuation dans le monde

    Editorial .................................................................................................................................................................. 3Lorientation lacanienne......................................................................................................................................... 4

    La thorie du partenaireJacques-Alain Miller ................................................................................................. 4Lidentit sexuelle et ses effets............................................................................................................................. 36

    Le choix du sexeGraciela Brodsky................................................................................................................ 36Lobjet comme plus-de-jouirAlfredo Znoni................................................................................................. 39Ce quon appelle le sexeDominique Laurent ............................................................................................ 42 Tout doit tre repris au dpart partir de lopacit sexuelle Alain Merlet ............................................... 51Ltre sexu ne sautorise que de lui-mme et de quelques autresFranois Leguil....................................... 55Lacte sexuel est-il un acte ?Pierre Malengreau ........................................................................................... 62La garantie du fantasmeric Laurent ............................................................................................................ 66Traumatisme, destin et choixJacques Borie................................................................................................... 71Rapports et diffrences entre hystrie et fminitSylvia Elena Tendlarz ..................................................... 76

    Clinique des effets de la sexuation....................................................................................................................... 81Le pousse -la-femme, un universel dans la psychose ?Marie-Hlne Brousse ........................................... 81

    Le singulier de labord de la fminit dans lexprience analytiqueLaure Naveau ...................................... 89Un ravissement amoureuxMarie-Franoise de Munck ................................................................................ 93Comment se fait une reine ?Victoria Vicente ................................................................................................ 96

    Extime ................................................................................................................................................................ 102Traduction de Lacan ; problmes rels et imaginairesAlexandre Tchernoglazov ...................................... 102

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    Editorial

    Le temps de notre Rencontre internationale biennaleapproche et nous sentons la fivre des prparatifsmonter. Nous voulons nous faire beaux, noussommes impatients de revoir nos collgues et amisdu monde entier et den rencontrer, de faireconnaissance, avec dautres. A sa manire, Quarto avoulu saluer lvnement en consacrant un numroau thme de cette Rencontre et en pressant un peuson rythme de parution pour tre au rendez-vous Paris en juillet. Comme dans son numro prcdent,sur la Clinique de la formation dans la psychanalyse,lquipe de Quarto a souhait internationaliser seslignes en faisant leffort de trouver, de lire et detraduire des textes trangers de nos collgues de

    VAMP. Nos correspondants dans le monde duChamp freudien ont beaucoup aid dans cetterecherche.

    Ce numro 77 est donc compos douverture par ungrand texte de lorientation lacanienne que Jacques-Alain Miller a accept de nous laisser publier pournotre plus grand plaisir. Ensuite une minente sriede nos collgues nous ont confi dexcellentstravaux de rflexion sur les effets de la sexuation.Quatre textes cliniques ponctuent ensuite et nous

    terminons ce menu consistant par le plaisir de lire larponse du traducteur russe de Lacan un texte dePierre Skriabine paru dans le numro 70 de Quarto.

    Bonne lecture, et au plaisir de vous voir notre XIIeRencontre du Champ freudien,

    Katty Langelez

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    Lorientation lacanienne

    La thorie du partenaireJacques-Alain Miller

    Introduction

    La question du vingtime sicle a t celle du reldans la mesure mme o le discours de la science,singulirement, sest empar du langage, quil laravi la rhtorique, et quil a entrepris de mesurer lelangage, non pas au vrai, mais au rel*.

    Ce qui lannonce, ds le dbut du sicle, et comme

    surgeon de lentreprise de Frege, cest la fameusethorie des descriptions dfinies de Bertrand Russell(1905) concernant le nom propre et valuant dansquelle mesure le nom propre serait faire nom cequi est vraiment, cest--dire ce qui est rel.

    La rflexion philosophique qui procde de cettetradition a comme cur la thorie de la rfrence.Dans quelle mesure le langage peut-il ou nontoucher au rel ? Comment se nouent le langage et lerel ? alors que le langage est puissance de

    semblant alors que le langage a le pouvoir de faireexsister des fictions. Do lide quil se pourraitquau regard du rel le langage soit malade, maladede la rhtorique dont il est gros, et quil faudrait legurir par une thrapeutique approprie, pour quilsoit vraiment conforme au rel.

    Cest toute lambition de Wittgenstein et de seshritiers que de raliser une thrapeutique dulangage, jusqu considrer la philosophie elle-mme comme une maladie qui tmoigne de

    linfection que vhicule le langage comme puissancedes fictions. Non pas rsoudre les questions

    philosophiques, mais montrer quelles ne se posentpas si on se gurit du langage, si on le met au pas durel.

    Cest ce qui conduit Lacan passer du Nom-du-Preau Pre-du-Nom. Ce nest pas vaine rhtorique. Lanomination donner des noms aux choses, qui est le

    biais mme par lequel Frege et Russell ont entreprisleur questionnement du langage commun nest pasla communication, nest pas la parlotte. Lanomination, cest la question de savoir comment la

    parlotte peut se nouer quelque chose de rel.

    Dans notre vocabulaire nous, cest la fonction dupre qui permet de donner un nom aux choses, cest--dire de passer du symbolique au rel. Ce Nom-du-Pre Lacan la dit une fois et ric Laurent la fait

    passer dans notre usage courant , on peut senpasser condition de sen servir. Sen passer veutdire que le Nom-du-Pre, driv du concept deldipe, ce nest pas du rel.

    Le Nom-du-Pre est un semblant relatif, en effet, qui

    se fait prendre pour du rel. Le Nom-du-Pre nestpas de lordre de ce qui ne cesse pas de scrire.Cest pourquoi Lacan a promu, la place du Nom-du-Pre, le symptme comme ce qui, dans ladimension propre de la psychanalyse, ne cesse pasde scrire, cest--dire comme lquivalent dunsavoir dans le rel. Quand il y a Nom-du-Pre, cesten tant quune espce de symptme, rien de plus.

    Est-ce une loi, le symptme ?

    Si cest une loi, cest une loi particulire un sujet.Et on peut se demander quelle condition il est

    pensable quil y ait du symptme pour un sujet.

    Si cest du rel, cest un rel trs particulier, puisquece serait du rel pour Un, donc pas pour lAutre.Cest du rel qui ne peut saborder que un par un.Cest de beaucoup de consquences de le constater.Cela met en question ce quil en est du rel pourlespce humaine.

    Sil y a du symptme pour chacun de ceux quiparlent, cela veut dire quau niveau de lespce il y aun savoir qui nest pas inscrit dans le rel. Au niveaude lespce qui parle, il nest pas inscrit dans le relun savoir qui concerne la sexualit. Il ny a pas ceniveau-l ce quon appelle instinct , qui dirige, defaon invariable et typique pour une espce, vers le

    partenaire.

    Le dsir ne peut pas du tout en tenir lieu, parce quele dsir est une question. Cest la perplexit sur la

    question. La pulsion nen tient pas davantage lieu,parce quelle ne donne aucune assurance quant cetAutre au niveau du sexuel.Autrement dit, dans ce qui lanime dunecomptition, dune rfrence avec la science,

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    lexistence du symptme oblige modifier leconcept que nous avons du savoir dans le rel. Sil ya symptme, alors il ny a pas savoir dans le relconcernant la sexualit. Sil y a symptme commece qui ne cesse pas de scrire pour un sujet, alors,corrlativement, il y a un savoir qui ne cesse pas dene pas scrire, un savoir spcial. Ce nest pas le

    savoir dans le rel en tant quil ne cesse pas descrire. Sil y a symptme, cest quil doit y avoir,pour lespce humaine, un savoir qui ne cesse pas dene pas scrire. Cest l la dmonstration que Lacanessaie de faire sourdre de lexprience analytique.Sil y a symptme, alors il ny a pas rapport sexuel,il y a non-rapport sexuel, il y a une absence desavoir dans le rel concernant la sexualit.

    Il est trs difficile de dmontrer une absence de

    savoir dans le rel. Quest-ce qui nous met, danslexprience analytique, devant cette absence desavoir dans le rel ?

    Ce dont nous avons lexprience par lapsychanalyse, dans chaque cas qui sexpose danslexprience analytique Lacan nous en faitapercevoir la valeur, et il fallait quil le formule pourque cela devienne une vidence , cest de lafonction dterminante, dans chaque cas, dunerencontre, dun ala, dun certain hasard, duncertain ce ntait pas crit .

    Cela sexpose, se met en vidence avec une puretsp